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IV.


composés, puis insensiblement ils surent non seulement en apprécier la méthode mais la mettre en œuvre et la connaître à fond les uns jusque dans ses plus ménutieux détails, et les autres dans ses principaux principes seulement.

Enfin dans le troisième, de 1830 à 1835, époque où nous écrivons ces notes, on ne rencontre plus dans les ateliers que quelques anciens professant seulement la méthode des hachures-franches,mais bien corsées, et par un seul homme faisant usage des hachures finies.

Abordons maintenant la fabrication.

L'introduction d'un ton d'une gamme B. dans une g[am]me A. en remplacement du ton son égal de hauteur, se faisait d'abord par celui qu'on nommait sa couleur de rentée. Ensuite cette couleur de rentrée se refendait, lui cédait son centre après l'avoir annoncée à plat, et accompagnait à droite et à gauche, les pointes de sa hachure tant qu'elle se mélangeait avec celle du ton, en plus clair ou plus brun, de la gamme A. de sorte que la teinte intermédiaire produite par elle, se retrouvait dans tous les sens.

Ainsi la couleur de rentrée marchait à l'entour et toujours en dehors, des hachures du ton qu'elle secondait et lui servait de teinte intermédiaire entre celle produite par les fils-francs du ton g[am]me A. qui les traversait, comme la teinte des fils-francs de ce dernier faisait le passage, pour la hauteur, d'un ton à l'autre.

C'est ainsi qu'on substituait, en totalité ou en partie, les tons d'une gamme B. à ceux d'une g[am]me A. comme on substituait également, les tons d'une g[am]me C. à ceux d'une g[am]me B.