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III.


du ton son voisin, donnent un mélange composé d'une partie teinte locale, d'un partie teinte modifiante, et d'une autre partie demi-teinte-faible.

C'est ainsi que d'une part, la teinte locale se trouve légèrement rabattue par la teinte modifiante, et que d'autre part, elle réhausse aussi légèrement, la demi teinte faible en la ramenant au degré du modèle. Or comme la méthode des hachures composées a pour but la traduction des teintes en conservant partout le principe de couleur d'un objet quelconque ; il faut donc que la troisieme gamme représentant la demi-teinte-faible, soit choisie pour ce qu'elle sera dans la composition de la couleur dans le mélange de la fabrication, et non pour l'aspect qu'elle présente sur broche ; car il résulte de ce mélange tiercé, qu'elle se trouve ramenée à la valeur intense de la teinte deuxieme gamme vu sur broche, avec cette différence que la teinte obtenu par le mélange, dans la fabrication, rappelle la nuance de l'objet en présentant plus de vérité, plus de transparence dans la couleur, plus de régularité et plus de solidité dans son avenir.

Pour un corps plat à teinte nuée, on choisi une gamme se composant ordinairement de peu de tons, présentant l'aspect juste de la teinte locale du modèle, on l'accompagne de deux autres petites-gammes, l'une pour la réhausser, l'autre pour la rabattre.

En employant les hachures composées, faites par trois, duites, on peut au besoin, par les différents dégrés du