VI.
Pour la partie recouverte le tapissier prend sa
principale gamme grise élevée, vive de couleur, toujours
en raison de ce qu'elle deviendra dans sa combinaison
avec les couleurs carnation. Il s'en assure d'avance en
échantillonnant sur le doigt les mélanges dans les diverses
proportions que la combinaison des hachures-composées doit
donner.
A cet effet, le tapissier mélange deux brins de gris de même hauteur, mais différant en couleur, c'est-à-dire l'un gris-argenté, l'autre gris-rougeâtre avec un seul brin de carnation portant un ton de plus que les deux autres, il dévide sur le doigt ces trois brins réunis, et juge d'aspect si la teinte ainsi composée, est bonne.
Il s'assure de l'ensemble général des teintes en mélangeant partiellement[1] dans différentes hauteurs de tons ; et toujours dans des proportions diverses.
De là, en supposant la carnation nue faite, les mêmes gammes les mêmes tons qui y ont servis, et qui n'ont interrompu leurs mouvemens que pour replacer le fichu ; les reprennent de nouveau mais en se combinant avec les gris, de maniere à se continuer comme si la partie recouverte et la partie nue avaient été faites d'un seul jet.
Les diverses parties de teintes-grises qui entent dans la composition de chaque hachure doivent généralement y être claires sur les teintes carnation avec lesquelles elles se combinent. Mais pour les ombres portées par l'épaisseur des plis, surtout dans la partie claire, la combinaison change !
se [sic] sont au contraire les teintes carnations qui donnent de la transparence aux ombres grises, par de la lumiere colorée.
Dans tout ouvrage de cette nature, le tapissier met
- ↑ Lecture incertaine