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VI.

Eh bien, pour parer à cet inconvénient, nous dévidons le n° 3, toujours en double brins, nous en faisons autant du n° 4. Puis en suite nous mélangeons un brin de l'un avec un brin de l'autre en les dévidant ensemble sur une autre broche, par ce moyen nous avons le ton qui remplace la lacune qui existait entre les nos 3 et 4.

Nous entendrions réhausser le beau bleu Reymon avec des gammes de couleur très vives telles que beau-violet au beau-cramoisi, beau vert-bleu au beau-vert-gai &…

Nous pouvons encore réhausser ou modifier les teintes dont les tons se composent de deux brins, en ajoutant à leur mélange un troisième brin d'une gamme, ou au-dessus, ou au dessous, ce moyen est encore facultatif et s’emploit pour de certains passages.

Le premier principe du mélange, en général, est dans l'égalité parfaite de hauteur de tons des diverses gammes que l'on mélange ensemble sauf quelques exceptions-raisonnées, et de même nature que celles que nous avons déjà cités plus haut.

Nous observons aussi, qu'on doit apporter le moins de modifications possibles dans l'emploi des teintes franches dont nous venons de parler, et être bien pénétré surtout, que dans les parties-brillantes qui reçoivent la lumiere directe, si on y glisse quelques couleurs étrangères, soit dans le mélange sur la broche, soit dans celui que donne la combinaison des hachures, elles doivent y être toujours très-fraiches.