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V.


figurerait dans le mélange de la premiere teinte et dans celui de la deuxième.

Nous pouvons également par le mélange sur broche, réhausser la teinte-franche dans les mêmes proportions que nous venons de prendre pour la modifié, si toute fois cette teinte est encore susceptible de l'être car du moment qu'elle présente toute l'intensité d'une nuance pure, comme par exemple la teinte beau-bleu Reymon, elle n'est plus susceptible d'être rehaussée par du bleu, et se compose de brins appartenant à la même gamme ; seulement pour empêcher la grande monotonie de ton dans la lumiere et pour activer le passage des demi-teintes-clairs, aux demi-teintes brunes et afin que ces dernieres conservent encore de la transparence, nous mélangeons pour la lumière un 1er ton avec un 2 eme puis un 6eme avec un 7eme pour la demi-teinte-clair, puis enfin un 9eme ton avec un 10eme pour la demi-teinte brune, de sorte que les tons nos 2, 3, 4, 5 et 6. quoi que dévidés en brins double, ainsi que les derniers bruns, ne se mélangent entre eux que dans la fabrication.

Cette règle du mélange, n'est pas positivement applicable aux seuls numéros que nous venons de prendre pour exemple. Elle n'est que facultative et sert particulierement à faire disparaître les petites lacunes qui peuvent se rencontrer entre certains tons d'une gamme ! Supposons par exemple que la distance de tons entre le 3eme et le 4eme soit un peut trop grande,