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II.


On pose ensuite la seconde feuille à la suite de la premiere et de maniere à ce que son bord-droit couvre bien perpendiculairement les 3 ou 4 cent[imèt]res du bord-gauche où se trouvent les repaires de la premiere que l'on répète de suite en les calquant sur la seconde.

On fait également deux repaires sur le bord-gauche de cette seconde feuille afin que la troisième vienne, en s'appuyant dessus, les répèter comme la seconde à répèté ceux de la première.

On arrête ainsi successivement toutes les autres feuilles avec la cire molle.

Après la pose des feuilles, on calque en arrêtant ponctuellement, par un trait bien accentué, les principaux contours silhouettes, et on indique les mouvemens et le détail des teintes intérieures par des points plus ou moins multipliés selon leur fermeté ou leur douceur.

Ces contours sur le voile n'ont pas besoin d'être très sévères[1] de forme, mais doivent y être indiqués d'un trait assez gros bien chargé de blanc.

On retire ensuite toutes les feuilles, et on ajoute à cette première travée du tableau la continuation de la pose du blanc, mais en ne la faisant seulement que sur les contours silhouettes des principaux objets qui suivent, en ne s'étendant toute fois, que sur la surface que peut couvrir le voile qu'on veut poser.

On pose donc le voile sur le tableau! on calque dessus, avec du blanc, les contours des principales masses que sa transparence laisse voir.

Le voile est un châssis recouvert d'une gaze-noir bien tendue, et porte de 1 mètre à 1m1/2 de haut et une largeur convenable pour être applicable entre les deux jumelles du métier.

  1. Lecture incertaine, numérisation tronquée