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V.


rang se trouvent à cheval sur ceux du deuxième comme ceux ci se trouvent à cheval sur ceux du premier sans que ce flottement dérange la direction de la lumiere.

Quant aux autres carreaux qui suivent les premiers dont nous venons de parler, ils font également leur mouvement alternatif de droite à gauche en se posant aussi, à cheval les uns sur les autres, mais ce mouvement se fait plus rarement à mesure par ces carreaux deviennent plus larges. Ainsi les uns le font toutes les quatre ou cinq duites, et les autres toutes les six, sept, et jusqu'à dix ou douze duites même, de sorte que leur mouvement ne se trouve plus commendé [sic] par l'épaisseur régulière du rang de hachures, mais bien par le raisonnement et la volonté du tapissier.

Le gaufré par carreaux, présente à l’œil l'aspect d'une surface ondulée qui lui renvoie plus de lumiere à mesure que son grain grossit.

La lame-tournée n'est proprement dite en fabrication qu'un drillage monstrueux qui enveloppe à la fois, par une quantité plus ou moins grande de duites, un nombre plus ou moins considérable de fils. Elle s'enlève en relief sur le gaufré, et présente à l’œil l'aspect d'un cordonnet varié de grosseur, de sorte que par son relief sur le gaufré, la lame-tournée raccroche la lumière avec encore plus d'intensité.

Son exécution se fait en dehors de l'action des lisses et croisures comme celle du gaufré, elle peut aussi se conduire et se lier avec un corps de hachure mais en montant seulement.