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V.


Rentraire un morceau dans une tapisserie.

On coupe intérieurement à deux ou trois centimètres près des bords, la parties de tapisserie qu'on veut remplacer.

C'est sur des contours sinueux et dans des parties brunes en leurs qu'on cherche autant que possible, à opérer la rentraiture.

Par des points faufilés en zigzag, on rabat à l'envers l’excèdent des bords de la tapisserie, puis ensuite on ajoute dessus, le nouveau morceau en rabattant également son excédent à l'envers(car il doit toujours être fabriqué e conséquence), et en le bâtissant sur toute la ligne où il doit être définitivement fixé par sa rentraiture.

La rentraiture se commence ordinairement par la partie inférieure : elle se fait avec de la soie ord[inai]re mais qu'on a le soin d'éprouver avant de s'en servir pour s'assurer de sa force. Quant à sa couleur et à sa hauteur de ton, ou tâche qu'elles soient, autant que possible, d'accord avec celles des teintes qu'elle dois réunir.

Ces diverses dispositions étant prises, le rentrayeur enfile une assez longue aiguillée de soie, lui fait faire dans l'intérieure [sic] de chaque fil, sous les duites de la tapisserie et du nouveau morceau, le trajet indiqué, au chaînage des trous, pour l'aiguillée de chaîne de soie.

Ainsi tant que la ligne de rentraiture présente, dans le sens de la chaîne, la correspondance d'un fil à un autre ; la soie s'y introduit pour les unir. Mais du moment qu'il