Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/109

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que les siècles n’ont point consommé, symbolise les qualités que l’homme idéal doit avoir : VOLONTÉ exprimée par la tête d’homme, ACTION exprimée par les pattes du lion, RÉSISTANCE exprimée par le corps du taureau ; PENSÉE exprimée par les ailes de l’aigle. Ainsi la sculpture n’était point pour les Atlantes un art purement de forme mais aussi un art de pensée.

Chaque autel était orné de statues. C’était devant celle du grand juge que l’on devait se confesser de ses fautes et faire pénitence, car la confession était un rite pratiqué chez les Atlantes, de même que la communion. On communiait devant l’image du soleil, voulant exprimer par là cette pensée qu’en mangeant du pain et qu’en buvant du vin, tous les deux produits de la terre enfantés par le soleil, on se reconnaissait soi-même fils du soleil, partie intégrante de son âme et on saluait en lui le grand générateur de vie, celui dont le rayon nourrit l’homme sous la forme des espèces.

La peinture était surtout décorative. Elle était allégorique. Les couleurs en étaient vives. On peignait les murs, les tombeaux et les statues. Mais l’art pictural ne fut jamais bien développé. On peut s’en rendre compte par les peintures décoratives, qui ornent les temples péruviens et égyptiens, En revanche la gravure fut très florissante. On gravait