Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/110

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des pierres dures et des cylindres, les instruments usuels, l’or, l’argent, l’aurichalque. Quant à l’art décoratif proprement dit, il fut lui aussi très prospère. Le moindre objet était sculpté et orné ; les peignes, les cuillers, les manches d’instruments de musique et d’instruments de travail. L’art décoratif égyptien et assyrien, si minutieux et si joli, est le dérivé de l’art atlante. Car les femmes étaient coquettes. Ce défaut ne date pas de nos jours. Elles aimaient les parures, les bijoux, les parfums, les belles étoffes. Aussi l’art industriel fut très développé et il est probable que les Atlantes connurent la soie. En tous les cas, ils avaient pour teindre les étoffes un procédé qu’ils transmirent aux Égyptiens et que de nos jours nous avons perdu. Ce procédé était merveilleux et donnait aux étoffes un éclat et une fraîcheur que n’amortissaient point les années. Les étoffes égyptiennes trouvées dans les tombeaux le témoignent et nous étonnent encore par la vivacité de leurs couleurs.

L’habitation atlante était composée de quatre bâtiments entourant une cour centrale. Dans cette cour jaillissait une fontaine, car les Atlantes aimaient l’eau. Aussi leur capitale, à cause de la multitude des fontaines que l’on y trouvait, avait été surnommée la Ville des Eaux. La caractéristique de ces maisons était la tour qui s’élevait à l’un des coins des