Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/128

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et de ne point se laisser entraîner par la poursuite d’illusoires jouissances. L’esprit doit dominer le corps en limiter les appétits, et l’évolution matérielle ne doit être que le corollaire de l’évolution morale.

L’empire toltèque, après la fuite de l’Empereur blanc, se divisa en une multitude de petits royaumes qui se firent la guerre. Les déluges, loin de les calmer, ne firent qu’aviver leurs querelles et, jusqu’aux derniers jours de Poséidonis, ils continuèrent à lutter entre eux, à s’entre-dévorer sur les débris du grand continent englouti.

Les autres races atlantes eurent des formes de gouvernement adéquates à leur nature. Elles restèrent toujours dans l’ombre de la puissance toltèque, tantôt amies, tantôt ennemies. Ces races faisaient partie de la fédération et, tout en reconnaissant l’empereur suprême, elles avaient leurs institutions politiques indépendantes et des gouvernements autonomes.

Les Touraniens avaient adopté un système féodal analogue à celui qui florissait chez nous au Moyen-âge. Ils étaient turbulents et brutaux, sans cesse en lutte avec les Toltèques et le gouvernement régulier. Ils se massacraient entre eux et avaient des régiments de femmes.

Les Sémites étaient querelleurs et maraudeurs. Ils menaient une vie nomade et erraient à travers l’Atlantide par tribus. Leur gouvernement était