Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/127

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jouit d’une civilisation considérable. Cet âge dura cent mille ans. Puis la décadence commença. Les intérêts personnels primèrent les intérêts généraux ; Le physique l’emporta sur le moral. Le luxe engendra la soif de l’or. La luxure amena la dégénérescence de l’esprit. Bref, le frein moral ne fonctionna plus et les appétits, n’ayant plus d’obstacles, s’aidèrent de la magie noire pour s’entre-dévorer. Alors le principe karmique se développa dans toute sa force. Ce fut l’âge de la brute. La débauche trôna en reine et la férocité s’installa au pouvoir. L’anarchie vint semer le désordre dans le gouvernement. Il y eut scission. Les Initiés voulurent lutter contre les magiciens noirs et rétablirent l’ancien régime de la morale. Il y eut deux empereurs : un blanc et un noir, qui se disputèrent Cerné, mais les magiciens noirs eurent le dessus. Ils chassèrent l’empereur blanc de Cerné et l’obligèrent à se réfugier au nord de l’île. Cet empereur blanc, assailli de nouveau, émigra dans les îles puis vint définitivement s’installer en Égypte après le déluge, où il fonda l’empire égyptien, sur les bases de l’ancienne loi.

En somme, le déséquilibre entre l’évolution matérielle et l’évolution morale fut la cause de cette décadence. L’homme, pour conserver ici-bas le bonheur, l’âge d’or en un mot, doit avoir avant tout le souci de conserver la clairvoyance de l’âme