Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/70

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Il y avait bien encore d’autres cultes. La lune avait ses adorateurs ; il en était de même des autres astres. Toutes les planètes étaient révérées, non point comme des êtres autoritaires, des dieux bons ou méchants, mais comme des symboles de la force divine. Car à côté de l’astronomie, l’astrologie jouait un grand rôle. Les influences bonnes ou mauvaises de certains astres avaient été analysées. On révérait Saturne comme l’expression du principe fatal ici-bas, de même que l’on révérait Vénus comme l’expression du principe amour. Pour eux, l’influx solaire, se réfractant à travers Saturne pour agir sur la Terre, prenait un caractère fatal, maléfique. Tandis, que ce même influx, réfracté par Vénus, devenait bénéfique, par la douce impulsion amoureuse qui pousse deux êtres à s’aimer. Les Atlantes révéraient donc dans les astres des forces de la nature, dont certaines étaient bonnes et utilisables. Ils les appelaient des dieux, pour exprimer simplement leur puissance ici-bas et le néant de la volonté humaine à leur égard. Comme on le voit, cette religion était purement scientifique et pratique. Il n’y avait en elle aucun mysticisme. Elle était basée sur l’observation des faits. Rien d’imaginatif ou d’exalté. Elle ignorait les conceptions nébuleuses d’un indéfinissable paradis. Seulement, comme ces peuples primitifs étaient plus