Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/117

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— Non, mais cela revient au même.

— Je ne comprends pas. Vous vous moquez de moi, Lily. Expliquez-vous… Pourquoi ?

— Mon mari partage votre défaut : il est très jaloux.

— Lui !

— Je conçois votre surprise. Vous vous demandez comment il peut me laisser vivre chez lui, alors ?

— Oh ! je…

— Ne prenez pas la peine de nier ; cela ne me froisse guère, allez !… Eh bien ! oui, par une étrange anomalie, M. Pascal — fort ombrageux lorsqu’il s’agit des indifférents, des étrangers, voire de ses amis, s’il en avait — cesse de nourrir toute jalousie envers moi quand il est question de… de ces… messieurs. Quel mobile abolit sa défiance ? Est-ce la pensée que la considération des inférieurs leur interdit de lever les yeux sur l’épouse de celui qui les commande ? Ou la certitude — plus judicieuse — de mon mépris pour eux ? En tout cas, mon mari me défend de sortir seule désormais et va, sans doute, me