Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

restait aucun espoir de vous retrouver au dehors, puisque je glissais lentement vers l’abîme si je continuais à me désoler, j’ai osé l’acte qui me délivrait… Et je suis entré au service de M. Pascal : n’était-ce pas la seule manière de me rapprocher de vous sans exciter sa jalousie ?

— Camille !… Mon ami, mon grand fou ! Vous avez perdu la cervelle !

— Je vous aime.

— Vous… Le fils du magister… Vous ! ici en qualité de… Mais avez-vous réfléchi à quoi vous vous engagez ?

— Votre mari m’a posé la même question…

— Qu’avez-vous répondu ?

— Rien. Je ne pouvais pas lui répliquer : « C’est parce que j’aime Lily ! »

— Malheureux ! Toutes les demoiselles de Montfleuri vont vous reconnaître…

— J’y ai songé. Seulement je pense — et ma supposition est fondée — qu’elles n’iront pas s’en vanter par la ville : me dénoncer serait se trahir. Savoir ce qui se passe der-