Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/185

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Un autre ajouta :

— Il y belle lurette que nous sommes fixés.

Le magister tressauta. Il interrogea, écarquillant démesurément ses paupières :

— Comment, vous saviez ?

— Ce qu’est la Maison Pascal ? Mais, il n’est pas un habitant de Montfleuri qui l’ignore, monsieur le magister ! Demandez-le au premier passant que vous croiserez dans la rue, questionnez au hasard un cocher de fiacre, une porteuse de pain ou un cireur de chaussures… Vous verrez.

M. le magister constatait cette vérité désolante : le pouvoir, le cocuage et la police sont trois fonctions qui confèrent à ceux qui les occupent le privilège d’apprendre en dernier lieu tout événement de notoriété publique. Car, hélas ! ils étaient les seuls — lui et Laurenzi — qui n’eussent encore percé le mystère. De dépit, Onésime Champion devint agressif et autoritaire. Il intima d’un air sévère :

— Alors, Messieurs, pourquoi taire aussi