Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/221

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M. Pascal. Aussitôt redescendu, il appela femme :

— Lily, envoie Denise chercher le médecin… Benjamin est malade.

— Ah ! Mon Dieu !… Qu’est-ce qu’il a ?

Lucien Pascal s’inquiétait tellement de l’indisposition du plus précieux de ses protégés, qu’il ne remarqua point l’émotion de sa femme. Il maugréa d’un air bourru :

— Il a… il a… il a qu’il est déprimé, parbleu !

Lily, dissimulant tant bien que mal ses alarmes, appela la bonne et s’en fut rôder sournoisement aux abords du troisième étage, tandis que son mari donnait des instructions à Denise.

La Maison Pascal, bénéficiant de la campagne énergique et intéressée des Montfleuriens, était à la fois clandestine et tolérée, connue et volontairement ignorée, grâce aux incertitudes de M. le magister : la Maison Pascal restait donc, jusqu’à nouvel ordre, exempt des visites sanitaires ; — et M. Pascal ne savait à quel médecin s’adresser, n’en