Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/222

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ayant consulté aucun depuis qu’il habitait Montfleuri.

Il se contenta de commander à la bonne :

— Courez à la ville le plus vite possible… Vous prierez quelque fournisseur, l’épicier ou le boulanger, de vous indiquer le meilleur docteur du pays ; ramenez-le avec vous, surtout !

— Bien, Monsieur.

La petite Denise s’enfuit à toutes jambes, dégringolant précipitamment la côte tant qu’elle se jugea en vue du « patron » ; puis, au premier tournant, elle prit une allure très modérée.

C’était une créature raisonnable et judicieuse qui se souciait de sa santé ; sur cette Corniche brûlée par le soleil tropical des étés provençaux, il était inutile de braver l’insolation. Denise marchait placidement, cherchant les coins d’ombre.

La même prudence — lorsqu’elle atteignit les premières maisons de Montfleuri — la détermina à modifier l’ordre de son maître : se préoccupant du trajet qu’elle aurait à faire en-