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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/230

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étais : pour ce que tu devais fabriquer de propre dans l’avenir !… mais, réponds-moi donc, sacrebleu ! Quel est le motif qui t’a incité à échouer ici ?

Camille avait écouté le discours d’Antony en déplorant intérieurement la déveine qui le plaçait à la merci du médecin.

Néanmoins, il avait eu le temps de reconquérir son sang-froid. Ce fut sur un ton narquois que le jeune homme riposta :

— Mon cher docteur, vous n’avez pas cessé de parler… Je n’osais point vous interrompre.

— À ton tour, à présent… Je serais curieux d’entendre tes explications.

Camille hésita. Il envisagea le faux-fuyant aléatoire d’un mensonge improvisé ; songea à louvoyer… Puis, il se rappela quelle était l’indulgence du docteur envers les jeunes et naturelles amours. Il crut qu’un élan sincère plaiderait mieux sa cause et avoua brusquement :

— Docteur, je suis fou de Lily…

— Qui est-ce, Lily ?

— C’est Mme Pascal… Si vous saviez :