Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/259

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— J’ai gagné le gros lot !… J’ai gagné le gros lot !

Il envahit l’appartement de sa femme : mais le cabinet de toilette était désert et la chambre vide.

M. Pascal, désappointé, murmura :

— Pas encore rentrée ?… Moi qui aurais tant de satisfaction à lui apprendre la bonne fortune qui nous permet de vivre en rentiers, dorénavant !

Il erra au hasard, du troisième étage au rez-de-chaussée.

Il aperçut Denise qui époussetait les tentures du vestibule. M. Pascal l’interpella :

— Vous n’avez pas vu Madame ? Savez-vous où elle est allée ?

La petite bonne l’épia, d’une œillade sournoise.

Surexcité par l’extravagante nouvelle, M. Pascal s’agaça de l’attitude de la servante :

— Vous pourriez me répondre, hein ?… au lieu de m’examiner avec cet air stupide !

Denise, vexée, riposta insolemment :

— C’est à M. Benjamin que Monsieur doit