Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son visiteur, le dévisageant curieusement.

M. Léonid était un petit vieux d’une soixantaine d’années, au regard matois, à l’air retors des Piémontais — ces Normands du sud-est.

Il interrogea mielleusement :

— Qu’y a-t-il pour votre service, monsieur Pascal ?

— Voici, expliqua Lucien. Je désirerais résilier mon bail ou — si vous vous y opposez — vous prier de sous-louer la villa à ma place. Je suis forcé de quitter Montfleuri soudainement : une question d’intérêt… un héritage — oui, un héritage — m’appelle à l’étranger.

Le propriétaire réfléchit promptement : son locataire parti, il serait aléatoire d’espérer le payement de ses termes ou la réussite de poursuites hypothétiques… alors, à quoi bon s’entêter sur un bail inutile ? Il est superflu de museler le chien de Jean de Nivelle. M. Léonid jugea plus opportun de geindre comme un malheureux tant qu’il avait l’autre sous sa main. Il se lamenta :