Page:Marais - La Virginite de Mademoiselle Thulette.djvu/309

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ses pommettes. Il ne pouvait pourtant pas répondre : « C’était pour ma sauvegarde, afin de vous irriter contre moi et de vous trouver moins désirable, une fois enlaidie par la colère. »

Il songea tout haut :

— Ah ! Vieil imbécile que je suis !

Fanny, se méprenant, répliqua :

— Non : vous avez bien fait… J’aime mieux savoir.

Alors, désespérant de la convaincre, Bergeron se dit, pour chasser ses remords : « Bah ! Elle n’en aura qu’une meilleure surprise, tout à l’heure. »

Et, prompt à s’absoudre, il se leva, saisit sa valise.

Une dernière fois, il regarda mademoiselle Thulette, longuement. Avant de s’éloigner il se rappela la belle fille joyeuse qui lui avait posé sur les mains un baiser reconnaissant.

Alors, il s’écria, avec un élan de jeune homme :

— Ah ! Tant pis… Il faut que je vous rende ce que vous m’avez donné !