répondre, que, par le temps où toute une génération d’hommes à marier vient d’être fauchée par la guerre, une jeune personne, si favorisée qu’elle soit, ne trouvera pas deux fois l’avantage d’une alliance, comme celle d’Edvard Kolding qui réunit jeunesse, fortune, naissance…
— Soit, fit Bergson, aisément convaincu. Mais alors qui s’oppose à la réalisation de ce mariage rêvé ?
— Hé ! personne ne s’y oppose ! Néanmoins ces fiançailles me semblent assez compromises.
— Par qui ? par quoi ?
— Par la faute de Thérèse. Et c’est justement pourquoi j’ai compté sur vous afin de la chapitrer, mon cher François. Cette petite décourage son fiancé.
— Elle n’a donc pas d’inclination pour lui ?
— Si… au contraire… mais il n’est pas entraîné à la lui rendre.
— Alors, ce n’est pas la faute de ma filleule si c’est ce monsieur qui se dérobe ?
— Mon Dieu, elle ne le fait pas exprès, évidemment, mais elle le refroidit sans s’en douter… Edvard, très épris de la gamine qu’é-