Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/126

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au contraire à mériter une âme aussi loyale.

Je m’obstinais à l’interroger, la sentant troublée :

— Votre impression à vous, Geneviève… Me trouvez-vous si jeune ?

Je lui avais pris les mains ; et elle s’efforçait de se dégager, en répétant :

— Mais oui, vous êtes trop jeune… ma mère a raison.

Nous étions seuls, dans le paysage admiré au début de l’après-midi, avant la rencontre de Barillot. Maintenant, le crépuscule tombait, ce triste crépuscule des campagnes qui traîne après lui je ne sais quoi de désespéré, de sinistre et de douloureux dont on a le cœur serré. Je voyais Geneviève frissonner, vaguement émue. Je murmurais :