Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/33

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à l’auteur si elle consentait à modifier certains passages. Elle accepta mes avis avec une bonne grâce et opéra ces modifications avec un empressement qui me touchèrent. Je fus frappé de ce qu’il y avait en elle d’un peu fébrile, de tourmenté et de passionné. Elle ne s’attachait pas, ne se dévouait pas à demi. Bien qu’elle ne dût aucune gratitude au journal qui, en accueillant ce joli livre, ne s’était préoccupé que de plaire à ses lecteurs, elle se montrait envers lui reconnaissante. Elle se prit à aimer la maison et, bientôt, y fut indispensable. Elle accepta de se charger de l’examen des manuscrits. À cette ingrate besogne, elle apporta un zèle, une patience, une bienveillance qui lui valurent notre admiration et la confiance de ses innombrables correspondants, tous devenus des amis. Elle continuait néanmoins de composer des volumes. Elle en avait plusieurs sur le chantier, entre autres le