Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

injurieuse de Lorderie : quelle réparation éclatante ! Et Maxime — presque effrayé — constatait l’ascendant énorme que Clarel exerçait déjà sur lui : car, il envisageait sans indignation la perspective de quitter sa femme, cette douce Renée dont — la veille encore — il eût redouté de troubler la quiétude. Puis, il se rassura : Francine Clarel proclamait un mépris trop sincère des conventions sociales, pour qu’une solution aussi banale lui fût venue à l’esprit. Il se représentait mal la jeune femme faisant légaliser ses projets ténébreux à la mairie, sous la protection d’un monsieur bedonnant, la panse serrée dans les plis de son écharpe.

Et le soir même, il retourna rue de Courcelles.

— Mademoiselle n’est pas là, dit la bonne. Mademoiselle est à côté, chez mademoiselle Robert.

« Zut ! » pensa Maxime. Cependant, il se résigna à l’aller retrouver, en face.

On l’introduisit dans l’atelier, où les deux amies bavardaient.

— Bonjour ! s’écria joyeusement Thérèse.