Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/112

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Maxime dit froidement, en s’adressant à Thérèse :

— Je vous demande mille pardons pour mon indiscrétion : je me présente ici par ricochet… J’ai su que mademoiselle Clarel s’y trouvait, et je me suis permis de la rejoindre afin de lui annoncer que je suis désormais à sa disposition, au sujet de la collaboration qu’elle m’a proposée.

— Tiens ! vous allez travailler ensemble ? questionna Thérèse.

Maxime bredouilla, entamant une explication confuse. Francine l’interrompit :

— Voulez-vous passer chez moi demain, vers trois heures ? Je serai libre.

Il sentit qu’elle le congédiait, enchantée de prolonger d’un jour l’énervante incertitude.

Thérèse, voyant qu’il se levait, s’écria :

— Comment ! Vous partez déjà ?

— Je suis très pressé.

— Quand viendrez-vous poser ?

— Je n’en sais rien.

Maxime avait riposté d’une voix sèche, déversant sa mauvaise humeur sur l’artiste peintre.