Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/133

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sera la moins facile… Du moment que vous l’aurez exécutée, vous ne reculerez point devant l’autre.

— C’est encourageant !

— Vous dérobez-vous ?

Fargeau s’emporta :

— Assez !… Vous ne sentez pas que je vous aime au point de m’associer à vos folies et d’accepter des turpitudes… Je veux posséder l’âme qui brille dans vos yeux… J’éprouve un désir impérieux de vous, de votre chair, un désir à crier comme les bêtes qui brament d’amour. Et nous sommes là, en train de marivauder stupidement !… Qu’exigez-vous, Francine ? Je vous appartiens. J’oserais les pires actions : j’ai atteint l’heure où les gestes des brutes nous deviennent accessibles.

— Eh bien !… voici.

Clarel se releva, d’un gracieux effort de reins ; elle se mit debout, manifestant ainsi une gravité tardive. Fargeau l’imita. La jeune femme l’enveloppa de son regard profond, et reprit tranquillement :

— Voici. Je serai à vous, Maxime, je vous