Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/215

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périodes de chance, il s’amusait comme un dilettante : la déveine en fait un incurable passionné.

Maxime n’avait plus qu’une pensée, maintenant : posséder Francine. Ah ! quand il aurait le droit de l’étreindre à son aise et qu’elle crierait de joie sous ses caresses, on verrait bien si elle ne se laisserait point dompter, la mauvaise bête.

Il désira en finir le plus tôt possible et n’hésita pas un instant à se rendre chez Denise.

Quand madame Lorderie entendit sonner à cette heure tardive, elle crut que c’était un télégraphiste qui apportait une dépêche. Elle était seule, la petite Simone dormait déjà. Elle alla ouvrir — avec l’appréhension que nous suggère l’imprévu — et se trouva en face de Fargeau.

Deux réflexions également affligeantes se présentèrent à son esprit dans la même seconde :

« Ah ! mon Dieu, est-ce qu’il lui est arrivé quelque chose ? »

« Quelle guigne : j’ai justement mon vieux peignoir ! »