Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/237

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— Je ne me suis pas trompé : tu étais chez Clarel ?

— Oui. Elle m’a téléphoné hier, vers deux heures, pour me fixer un rendez-vous.

— La fourbe… Elle m’a dénoncé, parbleu ! après t’avoir attiré auprès d’elle afin d’isoler ta femme à un jour prévu…

— Au fait, elle s’est préoccupée de savoir si Denise sortirait de son côté.

— Et dans l’après-midi même, elle m’imposait cette visite…

— Mais, sapristi ! Parle plus clairement : tu sembles prétendre qu’elle t’aurait obligé de faire quelque chose ? Qu’est-ce que ça signifie ?… Moi, je constate l’évidence : je t’ai trouvé chez moi, cette nuit ; tu as motivé ta présence inusitée par un prétexte absurde… Or, vingt minutes auparavant, Francine m’apprenait tes assiduités à l’égard de ma femme, et m’affirmait non sans raison, qu’il me serait facile de vous surprendre ensemble, Denise et toi.

— Lorderie, je suis très malheureux !

Jacques ne comprit guère cette exclamation. Pour l’instant, les apparences l’invitaient à se