Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/249

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mais comme « Fiat lux » m’a offert récemment sa critique littéraire, je quitte l’Écho pour entrer dans ce nouveau journal : ainsi notre rupture s’affirme éclatante. D’ici la semaine prochaine, la brouille Maxime Fargeau-Jacques Lorderie sera le potin du jour : on verra des entrefilets spirituels, des échos transparents dans la Vie en rose ou dans le Cri parisien… Et parmi les gens qui représentent ce tout petit clan de Paris qui s’appelle le Tout-Paris, nul n’ignorera cette catastrophe minuscule : l’éboulement d’une vieille amitié…

Maxime lui coupa la parole :

— Lorderie, avant de prendre un parti définitif, songe que je n’avais pas réfléchi une minute aux conséquences de ma conduite… Je ne peux pas imaginer que nous nous séparerons ainsi, brutalement…

Jacques reprocha :

— Oh ! Maxime… Comment oses-tu supposer que si notre rupture était sérieuse, je te l’annoncerais le sourire aux lèvres ?… Grand bêta ! Tu ne comprends donc pas que je te fournis ta preuve ? Dans notre milieu, on in-