Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/257

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vît nous serrer la main. Dieu ! que c’est cocasse de jouer aux ennemis… Néanmoins, je souhaite que nous puissions bientôt nous raccommoder officiellement. Où en es-tu, avec Francine ?

— J’ai reçu, précisément, une lettre d’elle qui me donne rendez-vous… tout de suite.

— Ah ! la ruse semble produire son effet. Alors, tu vas chez elle… Tiens, sais-tu, j’ai envie de te conduire moi-même rue de Courcelles… ça sera du plus haut comique !

— Prends garde… si l’on nous surprenait ensemble ?

— Pas de danger : en auto !

Lorderie appela un chauffeur. Puis, une fois qu’ils furent montés dans la voiture, Jacques, après avoir crié l’adresse, baissa gravement les stores, et fit remarquer à Maxime :

— Nous continuons d’imiter le manège du jeune amant et de la femme du monde.

Lorderie reprit sérieusement :

— Pourquoi n’es-tu pas retourné plus tôt chez Francine ?

— J’ai jugé habile d’attendre son invite, répliqua Maxime. Ensuite… ensuite, je