Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/65

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s’appelle Maxime et dont elle déplore l’absence mystérieuse.

— N’avons-nous pas convenu de nous laisser le champ libre ?

— Oui… mais cela ne m’avance qu’à remplir l’emploi de confident : le rôle de jeune premier est toujours dévolu au transfuge.

— Sois tranquille… elle décidera bientôt de se venger : et c’est toi qui joueras le « traître » !

— À ton tour… Où en sont tes affaires, avec Francine ?

Maxime eut un froncement de sourcils, il répondit nerveusement, par petites phrases saccadées :

— Je l’ai rencontrée chez une amie… Je me suis arrangé pour la revoir… Un jour, elle m’a invité à entrer dans son appartement, sous prétexte de me montrer son portrait, par Thérèse Robert… J’y suis retourné… Elle me reçoit bien… très bien. Je crois que je lui plais.

— Alors, tu as lieu d’être entièrement satisfait ?

— Oui, fit Maxime d’un air sombre.