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III


Luftkurort-Schweinfurt, 22 avril.
« Ma Nicole bien-aimée,

» Je lis ta lettre avec une sorte de fièvre : ton style est sec comme un rapport d’hommes d’affaires, pour me narrer cette histoire Colin-Brochard-Bouvreuil ; de près, j’aurais ri de cette petite canaillerie de mon subtil associé ; puis, à distance, les choses prennent plus d’importance. Je suis inquiet en songeant aux centaines de kilomètres qui m’empêchent de voir ces imbéciles qui te convoitent… Et une phrase tendre de toi m’eût rassuré au milieu de ce brouillamini politico-financier. Comme en te