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Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/102

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pour la bagatelle

Il ajouta, d’un air contrarié :

— C’est vraiment désagréable de se trouver à la merci des autres… Ah ! si vous n’étiez pas pusillanime !…

— Mais je ne crois pas l’être…

— Eh bien… Vous viendriez prendre le thé chez moi, la prochaine fois… Au moins, personne ne nous espionnerait et vous ne vous exposeriez pas au risque toujours possible des rencontres…

— Pourquoi pas, au fait ?… Si je refusais, vous croiriez que je vous fais l’honneur d’avoir peur de vous.

Romain resta ébahi de ce rapide succès. Dehors, il héla un taxi d’un geste joyeux de conquérant ; et il demanda à sa compagne :

— Où allez-vous ? Puis-je vous reconduire ?

— Oui. Donnez l’adresse de la rue du Commandant-Marchand : je dîne encore chez ma mère, ce soir.

En voiture, le jeune homme se laissa aller