Aller au contenu

Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il courut aussitôt vers la chambre de sa femme, enchanté d’avoir une occasion de la tourmenter.

Simone se coiffait ; en cache-corset, ses bras nus levés dans cette posture si gracieuse qui avantage le buste ; elle enfonçait des épingles dorées dans ses torsades blondes. Dans la glace, elle aperçut la silhouette de son mari entrant par le fond.

Simone questionna d’un ton agacé :

— Oh ! qu’est-ce que vous voulez ?… Vous savez bien que mes cheveux ne peuvent plus tenir quand on me dérange au moment où je me coiffe !

— C’est moi, ma chère, qu’on prétend coiffé, riposta Armand Lestrange.

Et lui tendant la lettre anonyme, il intima :

— Lisez ceci.

Simone obéit machinalement et murmura avec répugnance :