Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/149

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X


En entrant dans le petit salon de l’hôtel de Francilly, Armand Lestrange sentit son irritation se nuancer d’appréhension : il redoutait l’hostilité narquoise de sa belle-mère qui le laissait toujours en défaut. Sûr de son bon droit, aujourd’hui, il savait pourtant que, d’un mot impertinent, sa fine interlocutrice le cinglerait avec succès. Peu familiarisé avec l’esprit, Armand n’avait point celui de repartie. Il s’en rendait compte et se trouvait cette excuse : « Je suis trop profond pour m’abaisser à ce jeu léger des superficiels. »

Aussi, dès que Mme de Francilly et Camille furent entrées, Lestrange essaya de prendre l’offensive en attaquant sans préparation :

— Ah ! ça, madame, croyez-vous que je