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Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/64

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bonheur ? Je vous assure que vous me rendrez extrêmement heureux en me permettant de vous voir où vous voudrez, quand vous voudrez, ne fût-ce qu’une minute tous les deux ou trois jours… Que j’ai la joie de toucher votre main et de respirer votre parfum… Le hasard est si puissant… Songez-y : je suis en relations mondaines avec une centaine de femmes qui me sont totalement indifférentes ; et, ce soir, sous l’apparence d’une passante fugitive, c’est peut-être mon avenir qui m’a frôlé de l’aile…

Elle l’examinait en dessous, indécise, ébranlée. Il sentit que son discours l’avait impressionnée ; alors, il insista :

— Promettez-moi que nous nous reverrons… Je ne voudrais pas vous quitter sans emporter un espoir… Un léger souvenir de vous : écoutez, dites-moi seulement quel est votre prénom ?

— Simone.