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POUR LA BAGATELLE

I


— Mon Dieu !… Que j’aimerais à tromper mon mari ! soupira Simone Lestrange d’un air excédé.

C’était une très honnête femme. Dans tous les moments où elle se trouvait seule, livrée à elle-même, Mme Lestrange s’abandonnait aux penchants d’une vertu naturelle. L’esprit chaste et la conscience paisible, cette jolie blonde à chair calme considérait la propreté morale comme un besoin égal à celui des soins corporels.

Mais en présence de son mari, elle éprou-