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Page:Marais - Pour le bon motif.djvu/115

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D’Arlaud pouffa de nouveau. Denise, vexée, se taisait. Il la consola :

— Allons, il faut qu’on vous vienne en aide… Vous le méritez : vous m’avez fait rire dans un moment où je n’en ai guère envie… Savez-vous que votre sœur aînée me donne un mal inoui ; et ça m’ennuierait de perdre mon pari. Ça ne va pas, de son côté : elle est capable de manquer son mariage…

Denise étudiait l’écrivain. Elle murmura, d’un ton de doute perspicace :

— Ah ! C’est son mariage qui vous préoccupe…

— Oui, et vous devriez la gronder… Elle flirte bêtement, au lieu d’être sérieuse…

— Suzanne a plus d’influence que moi sur son caractère.

— Votre petite sœur ne se soucie guère de conseiller Gilberte, à présent ; alors je m’adresse à vous, qui êtes si raisonnable.

Denise parut réfléchir longuement ; et, tout à coup, vrillant son regard sagace dans les prunelles de l’écrivain, elle déclara :

— Monsieur, vous pouvez compter sur moi en tout et pour tout, si vous m’aidez ainsi que vous