cula quelqu’un, à côté de lui, qui s’écria cordialement :
— Ah ! Bonjour, monsieur Pick.
Jack regarda son interlocuteur et reconnut M. Tardivet. Son père… Le revuiste lui serra la main avec une énergie inaccoutumée. Puis, tout à coup, la voix fébrile :
— Monsieur Tardivet… Mon cher monsieur Tardivet, j’ai à vous parler !
Le caissier répondit d’un ton placide qui contrastait avec l’agitation du jeune homme :
— En ce cas, faites vite, monsieur… car je rentre justement à mon bureau et je ne voudrais pas me mettre en retard.
Jack dit tout d’un trait :
— Monsieur, vous connaissez déjà ma situation personnelle, mais voici des précisions : je m’appelle en réalité Jacques Dupuis ; je suis fils unique : mon père est un grand fabricant du Sentier qui me laissera plus tard un bel héritage ; quant à moi, je possède une certaine aisance ; je suis un garçon sérieux, sous mes allures de viveur ; je ne gaspille pas mes gains et le théâtre me rapporte beaucoup : nous passerons