rer qu’au moins, vous épargnerez Denise qui aime si sincèrement Abel, je vous le jure… Je ne mens jamais… Vous êtes bon, vous me l’avez prouvé : et Denise est plus digne que moi de votre générosité…
Salmon dit évasivement :
— Je vous promets que je n’influencerai point mon frère. C’est lui qui décidera.
— Mais…
— Chut !
Ils entraient chez M. Tardivet. Le caissier se précipita sur sa fille en criant :
— Enfin ! La voilà… Mais qu’as-tu fait ? Que se passe-t-il ?
Suzanne regarda Salmon. M. Tardivet, qui éprouvait toujours un sentiment de déférente terreur en face de son ex-patron, lui dit respectueusement :
— Je vous demande pardon, monsieur, mais j’ai vécu dans une telle angoisse, depuis deux heures !… La petite qui ne rentrait pas : je la voyais déjà écrasée par une auto, écrabouillée sous un métro…
Le banquier objecta, imperturbable :