vient à votre cadette ; et c’est à Denise que je désire parler ce soir.
Le visage de Suzanne s’éclaira. Elle battit des mains en s’écriant :
— Vraiment ?… Que c’est amusant !… Entrez par ici.
Marcel se trouva dans la salle à manger où Denise, assise devant sa machine à écrire, tapotait fébrilement le clavier en suivant des yeux la minute placée à côté d’elle.
À l’entrée du visiteur, elle leva la tête et sourit gracieusement. Ses yeux clairs et ses dents blanches donnaient un éclat de jeunesse lumineuse à sa figure pâlotte dont l’ovale correct s’allongeait entre deux bandeaux de cheveux cendrés. D’un geste de peintre, le pouce haut, Marcel dessina à travers l’air la silhouette de Denise et déclara, enchanté :
— Parfait !… C’est bien le charme en demi-teinte qu’exige cette sorte de rôle… Le gris doit être votre couleur, gente demoiselle Denise : c’est la couleur du chinchilla, de la souris ; et de maintes petites créatures rongeuses qui s’en-