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Page:Marais - Trio d amour.pdf/133

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— À quoi bon ! C’est irréalisable… Vous étiez en trop mauvaise posture : Robert est occupé ailleurs ; et, par-dessus tout, il n’eût jamais flirté avec une femme faisant partie de son personnel.

— Dites quand même…

— Eh bien !… Voici : il fallait, coûte que coûte, avoir la ruse et l’adresse de provoquer l’accident scabreux qu’il eût peut-être accepté, le croyant unique. Alors, vous remportiez la victoire. L’homme qui a possédé une vierge, la garde. Oh ! non par amour, mais par vanité ; et surtout, par perversité… L’empreinte de nos vices, c’est notre ex-libris : nous conservons à la manière d’une édition rare la maîtresse ignorante dont la science est notre œuvre.

— Je n’aurais pas mieux demandé ! s’écria naïvement Adrienne. Seulement… Le moyen d’y parvenir ?

— Impossible, avec Labrousse… Robert n’accorde point une importance démesurée aux choses de l’amour ; et sa corruption n’est guère celle d’un « initiateur », bien au contraire… C’est un homme sain, peu compliqué ; qui estime, qu’en toute car-