Aller au contenu

Page:Marais - Trio d amour.pdf/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étrangère qu’il découvrait en sa jeune amie.

Il finit par déclarer banalement :

— Quelle chaleur oppressante !… Nous allons avoir de l’orage.

Adrienne ne répondit rien. Mais un coup de tonnerre, éclatant soudainement, sembla ponctuer la phrase du député. Et une averse formidable se mit à tomber avec fracas ; fouettant les arbustes ; traversant le frôle rideau de feuilles qui protégeait la tonnelle ; inondant le gazon. Adrienne et Descombes s’étaient levés vivement, cherchant un abri. Le garçon se précipita de leur côté, tout en s’escrimant à ouvrir un immense parapluie récalcitrant, et les conduisit à l’intérieur de l’établissement.

Edmond Descombes sourit en reconnaissant la pièce où ils se trouvaient : un salon galant au fond duquel se dissimulait le lit, rencogné dans une sorte d’alcôve drapée de tentures vieux rose.

Le député était un habitué de l’endroit : il se remémora ses promenades amoureuses ; et l’entrée furtive dans cet asile discret ; le garçon empressé qui referme soigneusement la porte, tandis