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Page:Marais - Trio d amour.pdf/145

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DEUXIÈME PARTIE




I


— Quel décor !

Adrienne, accoudée à la terrasse du casino de Monte-Carlo, s’emplissait les yeux de lumière. Le bleu de la mer miroitait et chatoyait, reflétant le bleu scintillant du ciel pur. La clarté baignait ce panorama d’une gloire d’apothéose, ennoblissant les jardins factices d’alentour, les fausses grottes, les marbres en stuc, le désordre travaillé d’un paysage exotique dont les cactus, les arbres de Judée, les bosquets d’arbustes rares, les corbeilles d’iris, d’œillets, de capucines, dégringolaient, dans une avalanche savante, de la corniche jusqu’à la grève.