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Page:Marais - Trio d amour.pdf/78

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poussa un soupir prolongé ; taquina sa moustache ; et parut chercher péniblement quelque sujet de conversation.

Adrienne, prise d’une panique irraisonnée, eut une peur terrible qu’il ne lui parlât. La crainte de voir sa supercherie découverte ajoutait au trouble qu’elle ressentait dans ce milieu équivoque. Sournoisement, elle se rapprocha de la porte, la poussa ; aperçut l’antichambre ; s’orienta vers la sortie ; se retrouva sur l’escalier ; et, dégringolant les marches quatre à quatre se sauva comme une voleuse ; courut à travers les rues ; et ne s’arrêta, haletante, que lorsqu’elle se fut réfugiée sous la voûte du métro de l’avenue des Ternes.