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INTRODUCTION

manuscrits portant la même devise et n’étant pas du même auteur ? Si nous rapprochons la date signalée par M. Chévremont, le 19 mars 1785, et celle mise sur le manuscrit par le secrétaire de l’Académie, le 28 mars 1785, évidemment la date de réception étant si proche de la date d’envoi, il y a là encore de quoi nous faire supposer de l’authenticité du manuscrit que nous publions.

Quoi qu’il en soit, M. Céleste conclut à l’authenticité, bien que ce ne fut point le manuscrit autographe. M. Brives-Cazes, vice-président du tribunal, membre de l’Académie de Bordeaux et auteur de plusieurs travaux estimés sur le Parlement de cette ville, signala à l’Académie la découverte faite par le vaillant sous-bibliothécaire « dans les 102 volumes des travaux de l’Académie qui se trouvent à la Bibliothèque[1] ».

Cette découverte produisit une certaine sensation parmi les curieux. Quelques personnes hésitèrent à croire que l’éloge ainsi découvert fût bien authentique. C’est alors, que la publication en fut proposée à la Société des Bibliophiles de Guyenne.

Cette Société, déjà remarquable par les travaux qu’elle a publiés, ne crut pas devoir s’en charger.

  1. V. le journal la Gironde du 17 février 1781. — Compte-rendu des séances de l’Académie. 1880–81. Séance du 3 février.