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INTRODUCTION

Nous eûmes la bonne fortune de prendre connaissance de ce travail, remarquable par la vigueur des idées et les opinions émises sur Montesquieu. Encouragé par plusieurs personnes à faire cette publication, nous nous sommes mis à chercher les preuves nécessaires pour démontrer d’une façon irréfutable l’authenticité du manuscrit. Avant de faire connaître les motifs qui firent rejeter du concours ce travail, nous allons en donner les preuves convaincantes que nous avons pu trouver.

En comparant l’écriture de la devise placée sur le manuscrit, et les fac simile[1] de celle-ci, on peut remarquer de nombreuses ressemblances dans la formation des lettres. Mais il est difficile, avec si peu de mots, d’arriver à une certitude complète.

La preuve la plus absolue, nous la devons à l’obligeance de M. Chévremont. Nous avons déjà dit que, grâce à lui, nous avons pu avoir une copie de l’extrait publié par M. Ducasse. À peine l’avons-nous eue en notre possession, que nous nous sommes reporté, avec empressement, à notre manuscrit. Les cent et quelques lignes publiées étaient les mêmes, sans changer un mot, que les cent dernières lignes de l’Éloge de Montesquieu envoyé à l’Académie. C’est ainsi que, sûr de l’authenticité de l’œuvre de

  1. V. Isographie des hommes célèbres. 3 vol. 1823.