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LES
PAMPHLETS DE MARAT

OFFRANDE À LA PATRIE

(Février 1789)

Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, en mai 1790[1], Marat a lui-même raconté les circonstances dans lesquelles il écrivit l’Offrande à la Patrie : « Gémissant depuis longtemps, dit-il, sur les malheurs de ma patrie, j’étais au lit de la mort, lorsqu’un ami, le seul que j’avais voulu pour témoin de mes derniers moments, m’instruisit de la convocation des États-Généraux : cette nouvelle fit sur moi une vive sensation, j’éprouvai une crise salutaire, mon courage se ranima, et le premier usage que j’en fis fut de donner à mes concitoyens un témoignage de mon dévouement ; — je composai l’Offrande à la Patrie[2]. »

La convocation des États-Généraux ayant été annoncée dès le 8 août 1788, c’est donc dans les derniers mois de cette année que Marat composa sa brochure, qui parut, sans nom

  1. On trouvera le texte complet de cette lettre dans notre édition de la Correspondance de Marat, pp. 140-144.
  2. Corresp. de Marat, P. 142.